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Retour sur le stage d’été 2022

Bien chers Ami(e)s du Dojo du Laurier

L’été tire à sa fin et le Laurier fut rempli cette année de vos pratiques et de vos nobles attentions. Je vous en remercie tellement.Le Dojo est terminé dans son ensemble, gardant de nombreuses petites tâches à faire à l’intérieur comme à l’extérieur. Nous garderons notre vigilance pour préserver ce lieu, chacune chacun se sentant concerné.
Nous avons senti lors de nos pratiques comme le lieu est porteur cela d’autant plus que nous nous y investissons.
Cet espace tout près de sa Pierre et de son Laurier demeure un lieu de quête où l’on vient en chercheur autant qu’en porteur d’authenticité.
Le 1er mai 2023 nous célébrerons le Dojo du Laurier : Exposition, Chant, Musique ainsi qu’une présentation de nos activités.
Quelques fois, comme les années précédentes nous nous retrouverons un dimanche pour arranger, nettoyer, améliorer, occasion aussi de partager quelques mets délicats et nobles boissons.
Il me plait à sentir que nos rencontres demeurent là quelque part où nous n’attendons rien et où nous nous abandonnons et participons à la marche de l’univers. Nos pratiques sont remplies de cette étude qui rejoint cet espace intérieur dans lequel nous pouvons disparaître et être enfin.

Une semaine nous avons roulé, malaxé, spiralé, notre corps, nos émotions, notre âme. Nous avons œuvré par la méthode authentique à la tranquillité.
Nous avons gagné sur nous-même par l’abandon dans le faire et entrevu le bain du silence. Nous avons œuvré sur notre chair, nos articulations, nos directions, pour enfin nous ouvrir et goutter la joie de l’élasticité et de l’accueil. Nous avons imaginé, senti, regardé avec nos sens subtils et plus encore. Nous nous sommes absentés de nos habitudes pour découvrir une vie nouvelle. Nous avons regardé l’Autre avec un regard différent et dans l’instant de ce toucher, un éclair de joie souvent à notre insu nous a traversé.

A bientôt A tout de suite A l’instant

bernard

"VACANCE": "Temps pendant lequel une fonction, un poste est sans titulaire"

Pourrait-on traduire ? Temps pendant lequel un rôle est sans individu ?

Le rôle de l'élève appliqué, le rôle du fils inquiet, le rôle du rebelle qui analyse et soupèse, le rôle du copain qui plaisante, le rôle de celui qui accepte...

Le rôle du corps qui doute de ses capacités, qui se plaint de ses bobos, de ses limites, mais qui par instants s'étonne de sa poitrine vaste et légère, de la légèreté des pas de danse, des couleurs étranges qui l'envahissent fruit d'une imagination enrichie d'un regard intérieur interrogatif, aux portes de sensations fugaces.

Le rôle des mots, posés sur un silence mystérieux et large, éphémèrement envahissant. Des mots qui nous mettent au pied du mur..mure, qui apaisent et qui chamboulent, qui agacent et qui guident, qui se mêlent aux cris de la nature, à la résonance du trot d'un poulain, au souffle feutré des ramures caressées par le vent, au bruissement humide de la pluie.

Le rôle de l'espace, de la courbure des poutres enseignant le cercle, de la diagonale des orteils, du carré des consignes précises et exigeantes, qui parfois, ont du mal à frayer leur chemin dans cet espace intérieur embrumé de volonté de réussite, de domination de l'autre, de respirations bloquées par l'attente, de ventres et de dos soupçonnant un vent extérieur attiseur du feu intérieur, timide, mais indéniablement présent.

Merci Bernard pour cette "vacance" remplie d'autre chose.

Merci à toutes et tous pour votre présence attentive et joyeuse.

Jean Marc

Parfois il semble
que nous sommes au centre de la fête.
Pourtant
au centre de la fête il n'y a personne.
Au centre de la fête il y a le vide.

Mais dans le centre du vide il y a une autre fête.

Roberto Juarroz, un poète argentin, (traduit par Pablo)

J'ai senti des moments de pratique festive 🙂
Le centre et le vide, je ne sais pas.

Merci à toutes et à tous,

Pablo

Pendant une semaine, je me plonge dans le travail de précision qui nous est proposé, dans la respiration, dans les canaux, dans le placement du corps et de l’esprit. Dans la diversité des attentions.

Dans ce bain, nos corps se frottent et nos esprits se mélangent… peu à peu, mon individualité se fond dans l’esprit de groupe et peut-être dans quelque chose de plus grand.

Et encore une fois je répète ce souhait : avoir la conscience d’apporter cela dans ma vie quotidienne.

Merci Bernard pour cette transmission,

Mathieu

Merci à toutes et tous,

pour vos enseignements, vos histoires partagées par les mots ou par les corps à corps.

Que d'émotions m'ont traversées en quelques jours, venues de mon passé, de nos instants de‎ ‎pratiques, de peurs apocalyptiques...
Des doutes, de la joie, de la tristesse, de l'enthousiasme !
Peu de respirations mais beaucoup d'inspirations pourtant.
Perdu, je ne cherche plus, je sens les énergies masculines et féminines qui se heurtent et se complètent, s'assemblent et se soutiennent‎.

Dans le mouvement tout s'écoule, comme l'eau le flot des émotions, impermanent, ‎alterne entre le calme et la tempête, toujours changeant, toujours vivant...

Et régulièrement la lumière de la pratique, portée par votre persévérance, traverse ‎par tous les temps‎ les nuées de mes espoirs ou de mes regrets‎,‎ comme un phare bien ancré dans l'instant présent.

Sylvain

Oui, je veux bien confier le petit secret d'une passagère à bord de plusieurs véhicules tout à fait identifiés, en partance d'un gîte ci-dessous nommé et pour une destination parfaitement connue et décrite comme étant celle du dojo du laurier.

Ce secret, à l'amorce d'un virage, abordé tout en rondeur, presque moelleux, et là, plutôt revanchard ou studieux selon les chefs de bord, ce secret...C'est la montagne !

on s'est croisé, on s'est salué un matin. On avait toutes les deux le regard vague. L'une dans les brumes d'une nuit un peu trop courte, l'autre encombrée de ses brumes matinales.

La densité de son salut m'a mis en joie et chaque matin je la retrouve tranquille, lourde et massive m'invitant à rejoindre cette pesanteur mystérieuse, toujours un peu plus loin.

Chaque jour je me dis, dans mes hanches il y aura la montagne, sa profondeur, les moutons, les buses, les vaches noires et dorées et, et...sur les tatamis cette belle salutation fond hélas, comme neige au soleil. Victime d'un oubli...passager.

Mais, le message de cette montagne et son bel adieu solaire rougeoyant n'ont pas dit leur dernier mot.

Et, c'est là, tout le secret...

Linda

Bousculé par la force des enseignements, agité par les mouvements du groupe, fatigué par l’intensité des pratiques ; cette année le stage estival m’a d’abord semblé plein de confusion. Les spirales tournoyaient dans toutes les directions, mais paraissaient en contradiction, voire en opposition, les unes avec les autres.

Puis, peu à peu, j’ai vu comment les bousculades généreuses permettaient d’entrer en résonance malgré les trop nombreuses réticences, comment l’énergie du groupe pouvait être un soutien et une protection, comment la fatigue créait la place pour la paix du corps et surtout le silence de l’esprit.

Alors la confusion n’était plus la détresse de l’ego perdant un illusoire contrôle sur son existence, mais la marque d’une proximité de plus en plus harmonieuse et intime avec les autres pratiquants, puis avec mes proches et, peut-être, ces voisins les plus lointains dans l’espace et le temps.

La confusion qui nous rapproche et qui nous mélange. La confusion qui nous libère de nous-même. La confusion heureuse.

Un immense merci à tout le monde !

Guillaume

Un grand merci à Bernard, toutes, tous pour ces quelques jours de pratique intense.

Ce fut l’occasion pour moi de passer par un grand panel d’émotions, allant de la peur en arrivant au dojo à la joie de pratiquer avec vous tous.

L’énergie de ces journées m’habite encore, une légèreté, un élan, une envie d’aller à la rencontre du neuf, vers de nouvelles couleurs intérieures.

J’ai pu faire un peu plus connaissance avec le silence durant les méditations ainsi qu’avec certaines émotions fortes. 

J’ai également senti que d’autres façons de pratiquer et donc de vivre étaient possible. 

J’ai pu un peu plus lâcher prise et me détendre un peu plus en profondeur.

Je me dis que la joie et la gratitude ne doivent pas être bien loin du silence et de la détente.

J’y vois une invitation à changer mes habitudes de vie, ma pratique, …

Je vous remercie tous.

A bientôt 

Karl

Merci Bernard de nous offrir la possibilité de pratiquer dans ce lieu magnifique et merci pour ce stage dense et riche de sensations et d'émotions, comme une averse bienvenue au cœur de l'été.

Merci à tous de vos attentions et votre présence chaleureuse et à Cylène pour sa danse qui m'a émue jusqu'aux larmes.

Marie-Annick

Les pratiques, méditation et aïkido, m'ont donné de longs moments d'apaisement, avec le petit déséquilibre vers l'avant pour vivifier le retour dans la vie quotidienne. Merci Bernard pour nous guider. Merci aussi aux autres pratiquants pour leur chaleur.

Philip

Merci Bernard pour ces moments riches et comme suspendus dans ce monde parfois si terne. J'en ramène une confiance et une joie (parfois mêlée de tristesse) ancrée dans cette verticale enthousiasmante, entre stabilité et émerveillement. Un grand merci aussi à tous, de ces moments de partages de rires et de connivences.

Frédéric