Février 2024Juste un petit mot

Comment trouver sa joie de pratiquer dans une chose pour le moins difficile.

« difficile » n’est qu’une raison, un produit collectif d’un mental trop limité.
Il n’est que la cause d’un désir d’aboutissement que l’on voudrait programmé.
Il est une injure à une évolution globale et inéluctable. Ce mouvement sans retour
glisse en spirale, c’est la vie qui ne se soucie point du temps.
Notre terrain est non seulement propice à cette histoire mais conçu pour Elle.
Comme une terre pouvant accueillir une jeune pousse qui s’épanouirait dans un
dédale végétal non par chance ou par hasard, mais dans une sorte d’intuition
globale et impensable.
La graine aspire sa pousse.
Pratiquer c’est CELA. Pratiquer c’est Vivre. Vivre est la liberté d’évoluer dans un
tout, par un tout, pour le tout. Participer à sa propre évolution et son propre
aboutissement inconnu, inconcevable, inimaginable.
Chaque être sensible à nos côtés vogue dans cette spirale, chacun conduisant et
soutenant l’autre. Toute attitude personnelle nie le grand tout, la grande onde, la
magnifique ronde.
Permettre par la pratique juste des Kihons c’est enrayer la dégradation de nos
énergies vitales dans nos organes autant que dans notre cœur. Ainsi notre
évolution participe et contribue à celle de l’univers dont chacun de nous est un
grain flamboyant, et cela bien avant d’avant.


 

La vrai pratique n’est pas confortable.
Elle est tournoiement, ardeur, audace, poigne, cela générée par le maître d’œuvre.
Rien n’est autoritaire ni despotisme.
* C’est un feu qui génère les lois de la pratique.
* C’est une vague bleue qui lave et parfois noie.
* C’est un vent qui renverse les choses trop établies.

La pratique œuvre a transformer quelque chose en nous bien au delà de ce qu’il est possible d’imaginer et presque à notre insu.
Loi des vertus du Féminin, du Masculin dans l’équilibre des fleurs, de l’arc, de l’union Aiki.
L’inconfortable de ne point réussir est la clé de la joie à étudier et à répéter.
Cette intuition, cette attirance guidera notre motivation. Sans cela la répétition de nos gestes sera une peine trop importante pour un égo illusoire. L’échec devient duperie, la réprimande génère aveuglement plutôt que hardiesse et lucidité.


 
Il est primordial de découvrir que la sévérité est protectrice, alors on se laisse coller à elle comme un bien précieux. 
Plus personne ne fait cela dans le Dojo d’où cette décadence de la pratique. 
On peut dire aussi que le bras gauche ne peut fonctionner sans l’abandon de la main droite. Sinon, cela s’appelle « compromis » qui est un moyen de vivre plus ou moins agréablement dans le monde de la vie tous les jours ( politique, conflit, travail, famille, loisir) il n’est pas de mise dans le monde de la pratique (sentir, intuition, invisible….).
 

yusen ??