1er mai 2024 – Les 30 ans du kyudojo
Le 1er mai les 30 ans du Kyudojo ont été célébrés.
Pratiquants, amis et visiteurs se sont réunis nombreux lors de cette journée de partage.
Pratiquantes et Pratiquants, Compagnes et compagnons, vous avez tous oeuvré magnifiquement à cet anniversaire. Trente ans, l’âge où l’on rentre dans sa maturité. Tranche de vie qui durera encore trente années dans lesquelles les puissance créatrices prendront toute leur ampleur.
Les Kyudojo et Aikidojo, danse, théâtre….Méditation, toutes ces pratiques si particulières et si différentes chante un hymne identique.
Je vous remercie de cette célébration délicate et joyeuse, attentionnée et reconnaissante. Chacune et chacun dans son possible fit émerger ses qualités humaines plus que d’habitude. Voguons ainsi pour les trente suivantes qui nous révèleront aux choses admirables autant que sereines.
Merci
Yusen
Pour parcourir la page en musique vous pouvez cliquer ici :
Kyudo : pratique et tirs de cérémonie
Aikido
Quelques intermèdes et repas partagé
Les enfants du théâtre et de la danse
La danse libre Malkovsky
Concert des Ragadoc
Final
Final
Discours de clôture
Le mois de Mai est en quelque sorte le cœur du Printemps.
Ne trouvez vous pas ?
Quelle magnifique saison pour un anniversaire. Saison du renouveau, de la renaissance, du renouvellement.
Cela a été dit, décrit, mille fois et de belle manière, bien mieux que je ne pourrais le dire aujourd’hui.
Mais avant tout je tiens à vous remercier de votre présence et de cette organisation à célébrer les 30 années du Kyudojo. Merci à Cylène qui en fut un des moteurs.
Je souhaiterai aussi en ce jour où la nature éclate de rire, honorant ainsi tous les Dieux, souligner un sens printanier qui me touche tout particulièrement.
Avez vous remarqué la délicate fleur de cerisier qui éclot…ne prend elle pas un risque prodigieux, fragile comme elle est, juste pour contempler l’immensité du ciel.
C’est ainsi que je la comprends et qu’elle m’inspire, cela m’audace, si j’ose dire.
OUI, l’audace de vivre, telle peut être ce que je souhaite à celles et ceux qui fréquentent régulièrement ce lieu et les pratiques qui y habitent.
Elles ne sont pas aisées, mais cela ne doit pas être un obstacle, la motivation, l’attirance, sera dans le faire plutôt que dans le réussir. Ce Dojo puisque qu’on le nomme ainsi, est un nom désormais passé dans notre langue de tous les jours, l’assimilant à une salle de sport ou un lieu d’activité d’entretien. Vous comprenez bien que ce n’est pas dans ce sens que je l’envisage.
Il fut construit dans un déséquilibre me poussant en avant et à entamer le PAS suivant. Il en est ainsi encore…
Le 20ème siècle fut terrible avec ces guerres dévastatrices, le 21ème plus pernicieux où guerres et pollution ne semblent pas apporter un présage radieux pour nos enfants. Pourtant c’est fin 19ème et au début du 20ème que nos pratiques sont nées, construites par de sages visionnaires quand aux trésors qu’elles pourraient insuffler en nous.
Avaient-ils senti, l’immense manque auxquelles les nouvelles sociétés seraient confrontées ?
Ou peut-être un vent intuitif et spontané se serait déclenché pour répondre aux dangers qui guettaient les sociétés modernes.
Ce message semble oublié, voir nié, dans ces lieux qui foisonnent un peu partout ventant le cours d’essai gratuit…Touché par la pensée intuitive de ces maîtres je cherchais et cherche encore tout ce qui pourrait me relier. La compréhension de leur objectif que j’en ai, est encore balbutiante mais je m’y tiens et je ne vous le cache pas, je me sens le plus souvent de la race des dinosaures … regardez bien, il se peut que des écailles apparaissent sur mon dos…
Mais revenons à notre fleur …
OUI, elle remplit sa mission, toute attentive au mouvement qui imprègne les lois de la nature, comme probablement l’ont fait ces sages instigateurs de nos disciplines, dont on parlait tout à l’heure. Ils ont pu s’immergés dans les raisons des lois de l’univers et en remplir leurs mouvements, leur cœur, leur âme.
Ce vent invisible qui imprègne, nous l’avons déplorablement oublié et cette destinée radieuse n’est plus du tout au programme des démarches de nos vies.
La mission de notre présence dans ce monde et à cette époque, rentre dans un grand tout où notre être, si infime, si insignifiant, si grain de poussière soit il, se fonde sans aucun doute à la grande et noble Ronde.
Toucher la cible, faire choir un partenaire participe d’une immense réconciliation, Se réconcilier avec soi-même par les mouvements et les vagues qui traversent nos corps. Telle la fleur qui écoute qui se laisse faire à la ronde magique…alors elle est belle de cela.
Oh ! Bien sûr, Nous n’avons pas l’exclusivité, d’autres rencontres existent et dans d’autres lieux, bien heureusement, mais si vous rejoignez celles-ci, ici présentes, si vous sentez que vous avez quelque chose à faire avec, jetez y vous « à corps perdus » car le « compromis » est la source de toutes nos peines et de nos déroutes.
Le Dojo en est un cocon.
Dans nos pratiques : ne dit-on pas « art de paix ou arrêter la guerre » ou encore avec le sens de BU du terme Bu Do, celui « de déposer les armes ».
Chaque point, chaque intervalle de la partition, des règles issues des enseignements, œuvrent en nous, sans cesse à refaire vivre ces endroits dans nos corps abritant nos féminités trop oubliées, notre masculinité qui ne s’emploie qu’à diriger guerres, pouvoir, argent. Alors quand cette alliance commence à se faire, surgit nos créations remplies d’ imagination.
Agissons à chaque instant dans nos faires à quitter nos raisons par trop stéréotypées dans des schémas de société voués au profit, à l’égocentrisme.
Cela faisant nous seront guerriers !
Oui Guerrier, rempli de vigilance envers soi-même et son entourage…
Oui guerrier, rempli d’audace, d’altruisme, de dévouement, d’une immense humanité.
Je termine bientôt là, mes mots !
Le Dojo est là ! Il veille
Ses bois peuvent tenir encore longtemps, l’esprit qui l’habite peut s’améliorer.
Quant à moi, je vais tenir encore un peu avec votre aide si vous le voulez bien. Mais comme chaque chose dans ce monde, tout est voué à disparaître.
La noble voie pour se maintenir et changer nos habitudes, pour cesser la guerre en nous doit garder la mémoire des enseignements légués.
Le Dojo, espace si mineur, si infime soit-il, pourrait, tel un papillon « inonder l’immensité, grâce à chacun de vous, dans l’humilité de son possible ».
Je vous remercie.
Bernard
En présence de M.Moudenc, maire de Toulouse
En présence de M.Moudenc, maire de Toulouse
Lettre de remerciement de M.Moudenc : ICI
En présence de M.Moudenc, maire de Toulouse
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